Pour illustrer l’évolution des puissances de calcul que nous avons à notre disposition et bien les remettre en perspective, je vous propose un sujet qui a stimulé nombre de mathématiciens et de statisticiens et qui a surtout permis l’émergence de l’informatique moderne : Calcul d’une trajectoire d’une table de tir.
Aucune formule mathématique ne permet de décrire « exactement » la trajectoire d’un projectile sortant d’un canon, cependant le modèle s’avère suffisamment complexe pour servir de base pour une bonne compréhension de l’évolution des puissances de calculs.
Tous les modèles sont faux, certains peuvent rendre service.
George Box – Statisticien
Pour calculer une trajectoire, il faut tenir compte principalement de :
- La distance
- L’effet gyroscopique
- La pression atmosphérique
- La température
- Le vent
- L’angle de tir
On pourrait parler aussi d’autres facteurs influençant la trajectoire d’une balle, en temps réel, comme :
- L’effet de la température de la munition sur la vitesse à la bouche du canon ;
- Les effets du coefficient balistique sur le vol de la balle ;
- L’effet de la rotation de notre planète bleue sur le vol de la balle ;
- Les éléments de la dispersion ;
- L’effet de l’humidité relative (rhésus) sur le vol de la balle.
Bref, ce n’est pas une opération que l’on fait sur un coin de table entre 2 réunions.
Période | Moyen | Référence | Durée | Impact en CO2 |
Homme à la main, ou machine de Babbage | 5 min | 2,6 jours | ||
Homme avec calculateur de bureau | 10 à 15 secondes | 12 heures | ||
Harvard Mark I (électromécanique) | 3 secondes | 2 heures | ||
Model 5 (électromécanique) | 2 secondes | 40 minutes | ||
Analyseur différentiel (analogique) | 1 seconde | 20 minutes | ||
Harvard Mark II (électromécanique) | 0,4 seconde | 15 minutes | ||
ENIAC (électronique) | 0,001 seconde | 3 secondes |